SERMENT DE JOHN GALT

Je n'aime pas les boîtes noires. "Je jure, sur ma vie et l'amour que j'ai pour elle, de ne jamais vivre pour les autres, ni demander aux autres de vivre pour moi" JOHN GALT ("La GREVE" Ayn RAND)

Nous sommes sous monopole socialiste et la fin de l'histoire sera le choix entre désordre et délire. Mais c’est l’affaire de la gauche... et de la droite. Pour une fois, on ne pourra pas incriminer le libéralisme, qu'il soit néo, ultra ou autre chose, et le pouvoir hégémonique en France sera tenu pour seul responsable de la crise qui va venir et des mesures qu’elle appellera, bon gré mal gré.

Les libéraux doivent s'organiser pour constituer leur force en éclairant l’opinion publique. Celle-ci sera très vite désorientée par les initiatives du nouveau pouvoir, les promesses électorales envolées et les réalités économiques et sociales stupidement ignorées, révéleront au grand jour l'incompétence et l'impuissance de la politique à faire vivre durablement la Société.

La relance libérale sera alors devenue une nécessité lorsque les citoyens découvriront que l'horreur n'était pas ce qu'on leur présentait !!! Patrick AUBIN (juin 2012)

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26 avr. 2011

La France bloquées sur ses peurs irrationnelles : le riche est-il un voleur ?

Le « riche » est devenu, dans notre société, voire a toujours été, un horrible personnage, souvent vu comme la source de tous nos maux et des crises qui s’enchaînent. Une affiche vue récemment dans la rue, rouge, au poing levé, proposait ainsi : « les profits se portent bien, que les riches paient pour nos retraites.»

Ce genre de proposition suppose que le riche est un voleur et qu’il n’est que justice que ses profits nous soient restitués. Pourtant, en est-il vraiment ainsi ? Tous les riches sont-ils forcément des voleurs, ou certains au contraire pourraient-ils même être des bienfaiteurs ? Oser une telle question constitue déjà un certain affront pour bien des gens. Essayons pourtant de prendre un peu du recul.

Mais au fait, comment devient-on riche ? Il n’y a guère que trois façons de devenir riche : hériter, voler ou engranger des profits. L’héritage mériterait une discussion en soi et voler est un acte amoral. Aussi concentrons-nous sur les profits, puisqu’ils sont la cible de notre affiche. Les profits sont-ils un vol, ou sont-ils d’une autre nature ?

Pour engranger des profits, la première idée consiste à faire des « affaires », c’est-à-dire du commerce. Commercer, c’est échanger, en général un produit – une voiture, une baguette, un savon – ou un service – prendre l’avion, se faire soigner – contre une somme d’argent convenue, le prix. Échanger 1 euro contre une baguette est un acte banal, quotidien, auquel on ne prête guère attention. C’est pourtant en échangeant toutes ses baguettes de la journée que le boulanger gagne son pain, qu’il s’enrichit. Pour lui, il est important de vendre ses baguettes, il y tient en fait beaucoup moins qu’il désire les euros de ses clients, et c’est dans la valeur qu’il attache à ces euros qu’il augmente chaque jour sa richesse.

Mais le boulanger n’est pas le seul à s’enrichir ainsi. Le client aussi. Car si le client accepte de donner un euro au boulanger, c’est qu’il préfère la baguette à sa pièce. Son bien-être est ainsi – légèrement – augmenté par cet échange, mais cela montre bien que sa richesse a un peu augmenté grâce au pain du boulanger. Il ressort de chez le boulanger plus riche que lorsqu’il y était entré, même s’il possède un euro de moins.

Car la richesse ne se mesure pas aux euros qu’on a dans son porte-monnaie, mais au bien-être qu’on tire des produits et services dont on profite. L’argent n’est pas une fin en soi, ce n’est qu’un moyen d’accéder à ses désirs, aux envies et aux besoins que chacun de nous possède. Être vraiment riche, c’est pouvoir assouvir la plus profonde, la plus impossible de ses envies.

Ce riche là est donc quelqu’un qui a beaucoup échangé avec d’autres en commerçant avec eux et en a dégagé de nombreux profits. Mais n’oublions pas ses clients. Eux aussi ont augmenté leur richesse par ces échanges. On se rend compte alors que dans notre société complexe, où on dépend tous les uns des autres, on ne peut pas devenir riche tout seul. La richesse du riche commerçant est donc proportionnelle à la richesse qu’il a apportée à ses clients. Contrairement à ce qui nous est affirmé très souvent, le riche a donc un rôle social indispensable à la prospérité de tous.

L’autre manière « d’engranger des profits » souvent plus contestée, c’est de « jouer » en bourse. C’est bien sûr le riche que vise l'affiche rouge au poing levé. Jouer en bourse, c’est aussi acheter une entreprise pour la revendre plus tard, plus cher, comme un vulgaire objet de luxe, dans le mépris des employés, nous dit-on. Mais ce genre de jeu est très incertain, l’investisseur ne gagne pas à tous les coups. Ce riche là peut vite devenir plus pauvre que vous et moi. Mais s’il réussit son pari, c’est que d’une façon ou d’une autre, il a réussi à convaincre que la valeur de l’entreprise a augmenté. C’est aussi ce que le patron de L’Oréal ou de Chanel fait chaque jour : convaincre le marché que son entreprise a plus de valeur.

Et lorsque l’entreprise est revendue, plus chère, tout le monde gagne : le riche investisseur, ou patron, l’acheteur – qui pense faire une bonne affaire – mais aussi les employés, car ils peuvent alors plus facilement négocier un salaire à la hausse. Jouer en bourse, investir, tenter de s’enrichir sur le dos d’une entreprise, c’est en fait accroître la richesse de tout le monde si cela marche – ou s'appauvrir tout seul si cela échoue.

Prenons quelques exemples concrets de riches célèbres. Bill Gates, Gérard Depardieu ou Zinédine Zidane sont des noms qui viennent à l’esprit, quoique connus dans des domaines très différents. Bill Gates a créé Microsoft dans un garage et cette entreprise est devenue en moins de 30 ans le leader mondial du logiciel. Mais pour arriver à un tel résultat, il lui a fallu convaincre le monde entier que ses logiciels sont les meilleurs, c’est-à-dire que leur valeur est bien supérieure à leur prix de vente. Et en effet, les logiciels Microsoft ont révolutionné la bureautique, au point de changer l’organisation des tâches administratives dans la plupart des entreprises, où les machines à écrire ont pratiquement disparu. Par ses inventions, Bill Gates via Microsoft a ainsi permis au monde entier d’être plus performant et de pouvoir se consacrer à des choses plus importantes que changer le ruban d’une machine à écrire. La richesse de Bill Gates est le reflet de la richesse qu’il a apportée au monde entier depuis 30 ans.

Gérard Depardieu et Zinédine Zidane n’ont semble-t-il rien à voir avec Bill Gates – leur fortune est bien plus modeste, ce ne sont pas des ‘patrons’ mais des artistes, la comparaison semble presque dégradante pour eux. Pourtant, eux aussi ont indiscutablement fait fortune grâce à leur talent d’acteur ou de footballeur. Et cette fortune n’a pas pu se faire faire seule, il a fallu que leur talent soit reconnu par le public pour cela. Pour eux aussi, leur richesse est le reflet de l’accroissement de bien-être qu’ils ont apporté au public grâce à la qualité de leur jeu, grâce au spectacle qu’ils ont su nous offrir.

Mais ce qui est encore plus extraordinaire, c’est que le riche est encore plus bienfaiteur que cela, son rôle dans la société ne s’arrête pas là. Aujourd’hui, acheter une voiture, un ordinateur ou un téléphone portable sont devenu des actes d’achat presque banals, la grande majorité des gens ont une voiture, ou plusieurs, un portable et de plus en plus ont un ordinateur. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, ces trois objets valaient une fortune et étaient inaccessibles au commun des mortels. Et en plus, les voitures, téléphones et ordinateurs d’il y a 10 ou 20 ans étaient de vrais pièces de musée comparés aux bijoux luxueux largement disponibles de nos jours.

Le riche dans tout ça ? Si au début du XXème siècle des riches n’avaient pas dépensé des sommes énormes pour le luxe d’une voiture pourtant poussive et peu confortable, messieurs Peugeot ou Renault ne se seraient pas précipités pour en fabriquer de nouvelles, encore plus belles et/ou plus rapides. Voitures que d’autres riches encore n’auraient pas achetées, donnant de ce fait encore plus d’espoir de richesse aux constructeurs, qui continuaient à inventer de meilleures voitures encore moins chères. De même, si les riches des années 80 n’avaient pas accepté de payer très cher les premiers téléphones portables, pourtant lourds, malcommodes et sans autonomie, les Nokia ou autre Motorola ne se seraient pas fait une concurrence acharnée pour les satisfaire, inventant ainsi des nouveautés toujours plus légères, pratiques et aux prix toujours plus bas.

Le riche est donc doublement un bienfaiteur et sa richesse est sa juste récompense. Il est riche parce qu’il a contribué à l’enrichissement de beaucoup d’autres et sa richesse a permis à tout le monde de profiter des inventions qu’il a lui, avant tous les autres, accepté de payer très cher.

Article réalisé en collaboration avec Stéphane GEYRES.

19 avr. 2011

Une France bloquée sur ses peurs irrationnelles ? Regardons celle de l'immigré!

Depuis une trentaine d’années, les unes des journaux mettent régulièrement en avant des incidents, des dysfonctionnements de la vie sociale française où de jeunes « beurs » sont impliqués ou mis en cause. L’année 2005 est restée tristement et mondialement célèbre pour ses vagues de violence aiguë dans les banlieues. On évoque également régulièrement des cas de jeunes filles voilées se présentant ainsi à l’école publique, celle de la laïcité dont notre pays est si fier. Et le chômage chronique donne aussi chaque jour l’occasion de poser la question de la menace que représente l’arrivée constante et massive de "boat-people", "Roms" ou autres "réfugiés africains".

Ces nombreux événements regrettables sont pour beaucoup l’occasion de montrer du doigt les jeunes maghrébins de seconde génération, voire les musulmans en général, dont le nombre croissant est souvent considéré par certains partis nationalistes comme la source de bien des maux de la France d’aujourd’hui. Bien sûr, ces faits sont très souvent objectivement regrettables, voire scandaleux. La haine qui se développe envers ces populations peut se comprendre. Pourtant, si on y regarde de près, qui sont vraiment les immigrés et que représentent-ils pour la France ?

Tout d’abord, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Celui qui s'appelle Khalid ou Mohammed est-il forcément un sauvage ou un malfrat ? Certes, dans certaines banlieues ou « zones » la méfiance est là, les violences quotidiennes. Mais sont-elles le fait de tous ceux qui portent un nom « différent » ou n’est-ce pas plutôt un groupe, une bande réduite de quelques caïds qui mène la danse ? Les médias qui nous abreuvent chaque jour de ces images chocs ne le montrent pas assez, il s’agit le plus souvent d’une minorité de « sauvageons » qui cause ce sentiment d’insécurité qui s’installe. Vu leur nombre aujourd’hui, si chaque beur avait le couteau entre les dents, la vie serait déjà bien pire qu’au temps des bandits de grand chemin.

Car il ne faut pas l’oublier, cela a toujours existé en France parce que nous sommes un pays de tradition migratoire de longue date. Aujourd’hui nous craignons les beurs, les arabes. Dans les années 70, on voyait les portugais d’un mauvais œil, ils venaient nous prendre notre travail. Avant, c’était le tour des espagnols, qui avaient fui la guerre d’Espagne, et encore avant les italiens qui tentaient d’échapper à la misère de la Sicile ou de la Calabre mafieuses. Ou encore, après la première guerre, ce sont des polonais qui furent recrutés pour produire et nourrir la population. Qui n’a pas un collègue qui, pourtant bon français, s’appelle Sanchez, Gimenez, Da Silva ou Paoli, ou même « un-truc-en-ski » ? Et puis, l’histoire nous l’apprends tous à l’école, nous avons été envahis et re-envahis. Qui parmi nous a donc un arbre généalogique qui remonte sans détour à Vercingétorix ? La géographie nous dit aussi qu’être français c’est être breton, picard, basque, corse, savoyard, vosgien ou encore gascon. Faut-il encore se méfier d’un voisin blond parce qu’il pourrait être normand ou flamand ? Ou d’un brun parce qu’il pourrait être basque ou catalan ?

Les jeunes beurs, ne l’oublions pas, sont français de nationalité. Nés en France, n’ayant pas demandé à être beurs, ils sont en partie le reflet de l’histoire de notre pays, comme beaucoup de peuples en rapport avec notre histoire coloniale. Nous avons envahi, et souvent massacré, de nombreux pays d’Afrique et d’Asie, on pense bien sûr à l’Algérie en premier, mais il y en a tant d’autres : Congo, Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée, Liban, Vietnam, Cambodge, Laos, Guyane, Polynésie… Nous croisons chaque jour des enfants de ces colonies qui se sont intégrés en France, sans que cela pose problème.

Oui mais justement, dira-t-on, les vietnamiens, les « chinois,» on n’en entend pas parler. Les beurs par contre ont du mal à s’intégrer, entend-on. Est-ce si sûr ? Là encore, cela est probablement vrai pour certains, mais dans leur grande majorité, les immigrés de toutes origines s’intègrent silencieusement au sein de la société française – comme d’ailleurs ils le font au sein de toutes les sociétés européennes et occidentales. Regardez autour de vous. Vous connaissez sans doute au moins un « arabe » sympa, qui travaille avec compétence. Et nous sommes des milliers à en connaitre. Posent-ils problème ?

Une différence indiscutable bien sûr tient à l’organisation de la société française actuelle. Il est vrai qu’il y a cinquante ans et plus, les nouveaux arrivants, les « sans papiers » de l'époque, ne pouvaient pas bénéficier de tous ces avantages sociaux, allocations, formations, assedics, droit au logement, santé gratuite et autres qui, cumulés, font des sommes astronomiques et contribuent surtout à la crise sociale actuelle en agissant comme des "pièges à misère". Mais là encore, gardons-nous de juger trop vite. A qui la faute ? A ces pauvres gens qui viennent chercher une fortune moins miséreuse dans le pays des droits de l’homme, ou en fait au pays lui-même qui ne devrait pas leur octroyer des droits sans exiger de contrepartie ? On se rend vite compte que, même s’il y a bien sûr des abus – et les immigrés sont loin d’être les seuls à abuser du système, les français de souche restent des champions du « système D » – c’est avant tout l’état et le système social irresponsable qu’il a mis en place depuis cinquante ans qui porte la responsabilité de cette gabegie. Pourquoi reprocher à un jeune beur, qui est né français, les stupidités et incohérences d’un système social qui existait avant lui ?

En fait, les immigrés de nos jours sont les mêmes qu’hier et que ceux de demain. Ce sont des hommes et des femmes comme vous et moi, qui apportent leur intelligence, leur main d’œuvre, leur envie de vivre et leur envie de liberté. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard souvent s’ils choisissent de venir en France, c’est souvent qu’ils ont souffert d’un manque de liberté dans leur pays d’origine. D’où une envie de vivre et de contribuer au projet libéral historique de la France. Pas tous, certes. Mais plus d’un. Pour eux, cela a encore un sens, la liberté, l’actualité arabe le démontre. Cette nouvelle énergie, c’est une opportunité et une richesse pour notre pays. N’oublions pas que la première puissance mondiale, l’autre pays de la liberté, les Etats-Unis, est un pays construit pour l’essentiel par des émigrés. A nous, français de toutes origines, de continuer à relever le défi.

Article réalisé en collaboration avec Stéphane GEYRES.